Obélix est tombé dans la marmite de potion magique.

Ma famille est tombée dans la marmite du cinéma.

Mon grand-père paternel Jean Baptiste Brun dit Jean Marsheil était un acteur de théâtre jouant notamment du vaudeville sur la célèbre salle de l’époque L’Alcazar à Marseille, salle aujourd’hui transformée en bibliothèque fantôme.

Mon grand-père maternel Antoine Rossi travailla plus de trente ans avec Marcel Pagnol et fut un de ses amis intimes comme le prouve les dizaines de lettres que je possède de leurs échanges amicaux.

Mon père René Brun fut directeur de production-régisseur général et participa à plus de 200 films dont 16 avec son ami Georges Lautner. Il  n’a jamais voulu que je rentre dans l’univers du cinéma. En effet, il considérait que nous étions en quelque sorte des saltimbanques.

« Va voir un banquier !! Il te refusera toujours un prêt car tu es un intermittent du spectacle, contrairement à un salarié qui gagne nettement moins que toi mais qui a un contrat permanent ». 

Je m’aperçus que tous les techniciens étaient du même avis.

Comme par hasard les noms qui défilaient sur les génériques des films étaient ceux des neveux, filles et autres cousins des mêmes personnes qui disaient : « tout mais pas ce métier ».

Malgré les difficultés liées à ce statut si particulier de l’intermittence, tous clamaient haut et fort : « C’est le plus beau métier du monde » 

Allez comprendre !!!!

Aujourd’hui la famille du cinéma s’est agrandie.

Même si on retrouve des filiations, on voit de plus en plus apparaître des gens issus d’autres professions et surtout de nombreux étudiants ayant été formés par des écoles publiques ou privées.

Un des mes fils continue le lien étroit qui lie notre  famille avec le septième art .